Exposition photos - Havana Grinds de Julien Goldstein

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    Jusqu'au vendredi 29 août à Bixikenea à l'intérieur du gaztetxe.

    À La Havane, comme dans le reste du monde, le skateboard a été synonyme de contre-culture depuis son émergence au milieu des années 1980. Mais la réalité unique de l'île, façonnée par six décennies de règne de Castro et un embargo en cours, donne au skate un caractère distinctement cubain. Ici, les skateurs rêvent non pas de contrats de sponsoring ou de compétitions mondiales, mais simplement de nouvelles chaussures, de remplacer leurs planches quand elles se cassent sans avoir à attendre des skateurs de passage ou des dons de l'étranger. Dans les quelques skateparks de la ville, ils s'entraînent sous l'œil vigilant des comités de vigilance révolutionnaires.

    Carlos a perfectionné ses compétences dans une salle de gym abandonnée à Ciudad Libertad, reconvertie en un spot de skate clandestin. Il a grandi sous la tutelle de skateurs plus âgés qui sont depuis partis : El Che, un tatoueur qui a immigré au Mexique ; Orlando Enrique, maintenant en Suède ; Ariel Gomez, exilé au Chili.

    À travers le portrait de Carlos et de ses amis, le photographe Julien Goldstein raconte l'histoire d'une génération qui rêve d'évasion dans un pays qui a échoué à tenir ses promesses. Pour eux, le skating est plus qu'un sport : c'est un moyen de passer le temps, un bref sentiment de liberté en attendant leur propre chance de partir.