Dans un bruit sourd et entêtant, les visiteurs découvriront les skates cassés et gravés au stylo noir de Xabi Tapia, ainsi que ses toiles en noir et blanc. Mais la plus grande œuvre de cette exposition est la fresque murale, comme une empreinte éphémère laissée par l’artiste. Le bruit, tel un martellement d’artisan, trouve alors tout son sens à la fin de la visite : une immersion dans le travail de Xabxab.
A travers ses œuvres, Xabi Tapia met en lumière ses proches, dans l’ombre de l’artiste et invisibles aux yeux des spectateurs, qui ont fait de lui la personne qu’il est aujourd’hui.
Xabi Tapia, c’est avant tout la conviction, l’instinct, ce besoin impérieux d’aller là où le guide son cœur. Un besoin organique de répandre sur les murs une peinture en « noir et blanc » en résonnance avec l’ambivalence du monde.
Sa première fresque a été peinte à Urrugne, dans la salle Aïroski ou l’on peut toujours admirer l’œuvre de jeunesse. La technique et les sujets ont évolué avec le temps et les rencontres. Des œuvres murales mais pas que, des supports de bois, des planches de skateboard aux portraits iconographiques encrés au stylo bille, comme scarifiés. Un style reconnaissable entre tous, qu’il exporte cette année dans les cévennes ou à Londres, avec toujours pour fil conducteur une tendresse personnelle pour ses sujets.